Chaque semaine, cette professeure de yoga passionnée d’écriture se met à nue et philosophe pour le Namas’mag sur un sujet qui lui tient à cœur. Aujourd’hui, elle nous fait l’apologie du sourire et par les temps qui courent, ça fait du bien !
Souris-toi :
« Sourire c’est écrire avec son visage.
Je ne connais pas son prénom. Je ne sais pas ses raisons. J’ignore son histoire. Ce que je sais c’est qu’à sa lecture, j’ai été transportée. Touchée. Inspirée. Je m’inspire d’elle pour vous écrire. Pour sourire. Sourire sans se forcer. Pas le sourire ironique, moqueur, ou le sourire en coin de lèvres qui juge et qui humilie…mais le sourire naturel, vrai, le sourire à fleur de rire. Le sourire des yeux. Le sourire du cœur.
J’ai réfléchi à ce sourire. J’ai réalisé sa valeur. J’ai compris l’avoir déjà oublié. J’ai repéré que chacun de nous peut choisir de tendre la main vers le sourire. Vers le rire, la légèreté. Créer un espace. Un espace pour devenir léger. Pour s’ouvrir doucement à la falaise des possibles. Où nous pourrions nous envoler légèrement en cette curieuse époque qui est la nôtre. Trouver en la légèreté l'antidote du moment. Admettre que la légèreté n’a pas de sens précis. En apesanteur, consentir de ne pas toujours savoir où nous allons. Laisser le temps continuer son oscillation. Libérer nos rires. Se dire qu’il n’y a pas de joie sans l’éclat d’un sourire.
Le sourire appelle le sourire. Il peut devenir contagieux. Mais quelle belle contagion me diriez-vous. Nous pouvons chercher comment nous pouvons contribuer à alléger le poids de l’autre qui est dans le besoin. Être à l’écoute. Sourire. Sortir de nos automatismes. Offrir un peu d’air frais à ceux disposés. Se tenir à l’écart de tout ce qui pourrait contribuer à diviser. Chercher à répondre et répandre la légèreté.
Le sourire comme essentiel. Absolument. Résolument. Il nous nourrit. Il nous manque si souvent. Il se retrouve sur chacun de nos visages. Certains savent le conjuguer. D’autres pensent l’avoir à jamais oublié. Pourtant le sourire est toujours là. À notre portée. Il est dans la texture de la présence, du regard, du silence. Il a le parfum de l’amour. Sans lois, sans dérogations. Parfois éphémère, toujours immuable. Il nous amène à entrevoir des paysages inédits. Il se loge dans la profondeur de nos regards. Il nous permet de rencontrer d’autres sourires. Il nous fait visiter des possibilités insoupçonnées. Il nous éloigne du conformisme. Pour nous rapprocher, nous dérider. Tel un compagnon qui nous abreuve, nous cajole, nous amuse, nous démasque.
Jamais très loin, à la faveur d’un clin d’œil, le sourire a la saveur d’un délice. Devenons alors des semeurs de légèreté, des porteurs de sourires. Car le sourire exprime la phrase la plus belle, celle d’un vrai langage universel ».