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Prendre la plume, ouvrir ses ailes
Le mot d’Audrey
Chaque semaine, cette professeure de yoga passionnée d’écriture se met à nue et philosophe pour le Namas’mag sur un sujet qui lui tient à cœur. Aujourd’hui, elle a choisi de nous parler d’écriture et nous donne envie de faire de la prose...
Prendre sa plume, ouvrir ses ailes.
«Écrire. S’écrire. Nul besoin de penser à quoi ou comment écrire. Prendre un crayon, un cahier. Nous laisser guider par ce qui est. Une onomatopée. Un mot sonne le début d’une phrase, d’une rime, d’un texte. Le texte de notre vie.
Un mot nous traverse l'esprit et nous brodons. La trame s'éclaire et nous écrivons. De l’instantané. De l’état pur. Sans censure. Avec l’écriture, nous pouvons faire le ménage sur notre esprit parfois enflammé, souvent encombré. Retranscrire nos peurs, nos joies, nos espoirs, nos réalisations est un exercice qui nous permet de voir clair, de faire de la place aux nouveaux possibles. C’est comme allumer la lumière dans une pièce parfois trop sombre. Il faut souvent se débarrasser du vieux, du superflu, de ce qui ne nous sied plus afin de faire place au nouveau. Un nouveau plus adapté à ce que nous devenons au fil du temps. Plus ajusté à qui nous sommes profondément.
L’écriture. Elle est libératrice. Elle nous nourrit. Elle nous manque si souvent. Elle nous permet de nous retrouver un instant. Nous connaissons son orthographe. Nous la conjuguons avec notre histoire. Elle est dans la texture de la présence, du regard, du silence. Elle a le parfum de l’amour. Le goût de toujours. Elle devient intime. Presque légitime. Elle dépose l’adjonction de nos pensées. Souvent libérées.
L’écriture loge nos expériences contées sur le papier. Sans filtre ni détour. Sans gomme ni retour. Elle plonge dans les méandres de nos peurs, de nos doutes, de nos sentiments. Pour passer de l’éprouvé à l’expérience. Pour se donner rendez-vous en éloignant l’ignorance.
L’écriture est la compagne idéale, qui berce, nourrit, abreuve, cajole, amuse, démasque. Elle peut devenir notre abri en cette saison de confinement. Confinés, nous pouvons découvrir ou redécouvrir en nous des lieux magiques. Explorer nos ombres cachées sous divers déguisements. D’un coup de crayon à saveur d’essentiel. À l’adresse de nos vulnérabilités. À la réception de notre sensibilité. L’écriture, comme de l’endorphine en concentré. Une envie permanente de donner vie à nos mots. Certaines personnes écrivent pour elles-mêmes. D’autres écrivent pour être lues ou par simple nécessité. Mais la véritable magie de l’écriture réside dans ce qu’elle permet de faire émerger.
Nous pouvons nous écrire. Avec notre coeur. Car le coeur adore la liberté. Par voie de conséquence, du moment où il a la possibilité de commencer à parler sur le papier, il peut courir dans toutes les directions. Il peut continuer à moins que le cerveau ne le remette en place.
Le coeur n’aime pas les dictionnaires, ni les listes de synonymes et peut utiliser le même mot à plusieurs reprises. Il ne se soucie pas de ce que les autres pensent de nos mots. Alors écrivons-nous, doucement. Posons, déposons nos mots.
Écrire ouvre les yeux et panse le coeur. Écrire, c’est le respect de soi. Écrire c’est une émanation de notre personnalité. Écrire c’est tirer le fil rouge de notre vie. Écrire c’est sans doute l’une des plus incroyables aventure qui nous soit donnée. Il faut donc la savourer jusqu’à la dernière lettre.
Faisons-en sorte que nos mots prennent corps pour que nos lettres dansent.»
Audrey Badin.
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saguey
j aime bien vos conseil et il et temps que je m y mette merci